Chroniques d’une série horrifique #3 et #4

Brave lectorat ! Tu remarqueras peut-être que les chroniques des saisons 3 et 4 de cette série, qui originellement constituaient 2 posts distincts, ont été regroupées en un seul article. Les raisons en sont évidentes : je chercher à tout prix à gagner de l’espace libre (= espace gratuit) qui commence furieusement à manquer sur la plateforme de Mon p’tit nid, comme je l’explique ici.

****

Chronique #3

C’est que j’ai vite fait de la regarder, la 3e saison de la célèbre série d’horreur American horror story ! Bon, il faut dire que le fait qu’on ait enfin décidé de s’abonner nous-mêmes à Netflix (plutôt que de squatter le compte de l’ami d’un ami qui avait de toute façon fini par cesser son abonnement à cette plateforme) a beaucoup aidé puisque j’ai, comme on dit dans le jargon des sériephiles, bingewatché la 2e moitié de cette saison en même pas 2 jours…

Bref, encore du sanglant, encore du glauque, encore une bonne recette pour nourrir mon moi-psychopathe !

freddy
Putain il est dégueu ce gif !

Donc, comme d’habitude, voici ma chronique concernant cette saison 3 dénommée « Coven ».

Et pour celles et ceux que ça intéresse (si yen a…), vous trouverez ici ma chronique sur la saison 1 et celle sur la saison 2.

American Horror Story, saison 3, prise 1 !

Un synopsis qui ne me branchait pas plus que ça…

Dans cette 3e saison, la maison pour jeunes filles exceptionnelles de Madame Robichaux nous ouvre ses portes à la Nouvelle-Orléans. Mais quel est cet endroit ? En réalité il s’agit d’un genre d’école de sorcières où de jeunes recrues vont devoir apprendre à dompter leurs pouvoirs et à les faire évoluer. Mais elles devront également apprendre à se protéger des nombreux énnemis qui pourchassent les sorcières depuis la nuit des temps !

covenhouse.jpg
Source ici

Donc, un synopsis à 1re vue pas hyper emballant pour moi qui ne suis pas fan d’histoires de sorcières… J’ai donc débuté le visionnage de cette saison avec quelques a priori, par exemple me retrouver avec du Charmed ou du Harry Potter additionné de quelques gouttes de sang histoire de faire « horreur »… mais la sotte que je suis aurait plutôt dû se fier à ce que les scénaristes d’American horror story lui avaient servi jusqu’à présent : de la qua-li-té.

Qualité dans le casting

Eh oui (Simone), j’en reviens toujours à cette bonne vieille valeur sûre qu’est le casting. Et, comme pour la saison 2, on a ici des acteurs qui reviennent. Certains n’étaient présents que dans la saison 1, d’autres dans les 2 premières. Parmi eux :

  • Jessica Lange, mon actrice chouchou, qui joue ici Fiona, la puissante Supreme ;
  • Sarah Paulson, dans le rôle de Cordelia, fille de Fiona et dirigeante de l’école ;

cordelia.gif

  • Evan Peters, alias Kyle, le recousu ;
  • Lily Rabe, qui incarne Misty Day, sorcière fan de Fleetwood Mac et vivant recluse dans le bayou ;
  • Frances Conroy, méconnaissable en Myrtle Snow, sorcière au look extravagant faisant partie du Conseil  ;
  • Taissa Farmiga, qu’on retrouve ici dans le rôle de Zoe, jeune sorcière prometteuse ;
  • Denis O’Hare qui joue Spalding, le majordome chelou au look de Francis Lalanne ;

spalding.gif

  • Jamie Brewer, alias Nan, jeune sorcière prometteuse elle aussi ;
  • Etc.

Mais bien sûr on retrouve aussi dans « Coven » d’autres acteurs dont les têtes ne m’étaient pas inconnues :

  • Kathy Bates (Annie Wilkes dans Misery) incarne une Madame LaLaurie terrifiante et horrible…

lalaurie.gif

  • Angela Bassett (Athena Grant dans 9-1-1) joue Marie Laveau, la reine du vaudou ;
  • Leslie Jordan (Felix Bergman dans Desperate Housewives) est Quentin Fleming, membre du Conseil ;
  • Patti LuPone (qui a joué dans de nombreuses comédies musicales et qui est l’idole de Rachel dans Glee) joue Joan Ramsey, un genre de Margareth White hyper bigote ;
  • Mare Winningham (Docteur Lee dans Urgences) incarne ici Alicia, la mère incestueuse de Kyle ;
  • Lance Reddick (Matthew Abaddon dans Lost) joue Papa Legba, le dieu vaudou flippant ;
  • Etc.

Et d’autres dont les têtes étaient nouvelles pour moi :

  • Gabourey Sidibe que j’ai trouvée excellente dans le rôle de Queenie, une sorcière black qui ne s’en laisse pas compter (perso j’adore son pouvoir ^^) ;

queenie

  • j’ai adoré détester Emma Roberts, qui joue Madison, sorcière égocentrique, arriviste et sans cœur ;
  • Danny Huston est terrifiant en Axeman, le tueur à la hache ;

axeman.gif

  • Etc.
Qualité dans le scénario

Donc, comme je vous le disais plus haut, moi les histoires de sorcières, bof bof… Ça me branche pas plus que ça, de base…

Mais c’était sans compter l’imagination fertile des scénaristes d’American Horror Story qui ont su faire de « Coven » une saison palpitante et gore à souhait, même pour les non-fans de sorcières comme moi !

Du dégueu

Des meurtres sanglants, de la torture (voire de la vivisection), des blessures dégueu et vues de près, des bûchers, des têtes coupées…, bref, même si bien sûr la sorcellerie est au premier plan dans cette saison, les scénaristes ont réussi à y mêler de quoi satisfaire les aficionados de films gores afin de plaire à un large public.

cordelia-yeux.gif

De la sorcellerie

La sorcellerie, quant à elle, n’y est pas trop casse-pied, ce n’est pas Prue qui projette quelqu’un contre un mur en le regardant, ou Samantha Stevens qui agite son nez pour faire disparaître un importun. Non, ici, elle est prétexte à des scènes de souffrance physique (je pense au pouvoir de Queenie), de sévices servant à assouvir une soif de vengeance, de résurrections de gens tués sauvagement… Bref, ici, la sorcellerie, pour mon plus grand plaisir, est prétexte à un déversement de sang encore inégalé dans la série…

marielaveau.gif

Du glauque !

Ajoutez à cela une pincée de glauque (la mère se Kyle qui « aime » son fils d’une manière totalement inappropriée, celle de Luke qui veut « purifier » son fils, au sens propre comme au sens spirituel…) et le racisme scandaleux et sans bornes de l’un des personnages principaux, et vous obtiendrez une excellente saison !

Une réalisation gerbante… dans le bon sens du terme

Outre les scènes très réalistes de sang versé et de boyaux sorti de ventres de malheureux, au niveau de la réalisation, je dois dire que cette saison fait fort question gerbitude ! La caméra s’amuse bien à nous donner le tournis à filmer certaines scènes à l’envers, puis à tourner jusqu’à revenir à l’endroit. N’étant pas une érudite concernant le monde du cinéma et de la réalisation, je ne connais pas le terme technique pour ce procédé qui a sûrement un nom, mais j’ai trouvé très intéressante cette façon de filmer ces scènes, ajoutant à leur côté oppressant !

zoe-sang.gif

Il est temps d’aborder les points faibles…

Eh oui comme d’hab hein, il faut bien qu’il y ait des points faibles dans cette saison aussi !

Les principaux dans « Coven » furent surtout des incohérences :

  • atteinte d’un cancer, Fiona perd ses cheveux à cause de la chimio ; elle se résout donc à porter une perruque. Mais, vers la fin, Axeman lui tire violemment les cheveux et ô, miracle, Fiona n’en perd pas sa perruque pour autant ! Alors on va me dire « mais elle a dû ensorceler la perruque pour qu’elle tienne » sauf qu’à ce stade de sa maladie, ses pouvoirs se sont beaucoup affaiblis, donc bon, théorie peu crédible… ;
  • quand Myrtle est brûlée au bûcher la 1re fois, son corps calciné est encore entier lorsque Misty le récupère pour le ramener à la vie. Je n’ai jamais brûlé de corps (je vous rassure), mais malgré tout je ne suis pas sûre qu’un corps cramé au bûcher ressorte en si « bon état »…

Enfin, un autre point faible selon moi est le fait que le chasseur de sorcières, Hank, n’ait pas été mis plus en avant dans la saison. On le voit au début, on commence à comprendre qu’il n’est pas le mec bien qu’il prétend, et hop tout d’un coup le voilà qui revient en mode « I’ll be back ! » et qui foire lamentablement sa mission…

Disons que j’aurais aimé un peu plus de chasse aux sorcières et un peu moins de vaudou…

hankfoxx.gif

****

Voilà pour cette saison 3, j’ai hâte de commencer la 4e pour pouvoir vous livrer mes impressions la concernant !

Et je laisse l’excellent mot de la fin à Fiona Goode (donc à Jessica Lange) :

hate-racist.gif

****

Chronique #4*

Mon visionnage de la 4e saison d’American horror story vient de finir, mais vu que the show must go on, c’est à mon tour de monter en scène pour vous proposer, comme à l’accoutumée, ma chronique de cette saison intitulée « Freak show » !

Des bizarreries, des tueurs cinglés, du sang, Jessica Lange, bref, tous les ingrédients pour une recette réussie étaient réunis pour régaler mon moi-psychopathe !

main-sang

Si vous avez un train de retard et que vous voulez lire mes chroniques des saisons précédentes, elles sont ici, et par là.


*Chronique rédigée le 22/01/20


American Horror Story, saison 4, prise 1 !

Une saison sous-côtée…

Bienvenue dans la Floride des années 50 ! Entrez sous le chapiteau du cirque pour assister au Freak Show de Fräulein Elsa Mars, allemande exilée aux USA avant la montée du nazisme traitant ses « monstres » comme ses propres enfants, selon ses dires. Vous ne serez pas ébahis par les « bizarreries » que vous verrez sous le chapiteau, mais par tout ce qui se passe autour… Eh oui, les « monstres » ne sont pas forcément ceux que l’on croit…

AHS-chapiteau
Source ici

Je suis heureuse de ne pas m’être fiée aux avis que j’ai pu lire ou entendre ici et là concernant cette saison, car même si pour moi elle ne détrône pas « Asylum » (la saison 2), « Freak show » n’a pas à rougir étant donné qu’elle s’est montrée divertissante et gore, riche en meurtres, et a su mettre en évidence, comme ces prédecetrices prédécesseuses prédécesseures prédécesseurs oh et puis merde, comme les 3 saisons précédentes, les travers les plus sombres de l’espèce humaine…

Donc j’estime que « Freak show » est sous-côtée, tout simplement parce qu’elle a souffert d’être sortie directement après « Coven » qui a plu à de nombreux fans d’histoires de sorcières, ceux-ci ayant tellement surkiffé la saison 3 que n’importe quelle autre saison qui aurait suivi n’aurait pas trouvé grâce à leurs yeux…

Mais bon ce n’est que mon avis (moi de toute façon, je préfère « Asylum ». Et toc.)…

On ne change pas une équipe qui gagne (et on lui rajoute de super recrues)…

Ça devient une habitude dans American horror story : certains acteurs des saisons précédentes reviennent pour un nouveau tour dans la maison des horreurs, tel un gamin insatiable qui choppe systématiquement le pompon dans le manège. Parmi eux, on retrouve :

  • Jessica Lange, mon actrice chouchou, qui revient à chaque fois pour mon plus grand plaisir, et qui cette fois-ci prête ses traits à Elsa Mars ;
  • Sarah Paulson, dans le double rôle de Dot et Bette, les sœurs siamoises ;
  • Evan Peters joue Jimmy, le « garçon homard » ;
  • Kathy Bates est Ethel, la femme à barbe ;
  • Naomi Grossman reprend son rôle de Pepper ;
  • Lily Rabe fait une apparition dans son rôle de Sister Mary Eunice à Briarcliff ;
  • Frances Conroy incarne Gloria, une femme richissime qui surprotège son taré de fils ;
  • Denis O’Hare est Stanley, un être odieux et manipulateur, prêt à tout pour se faire du fric ;
  • Jamie Brewer joue Marjorie, la marionnette maléfique ;

marjorie

  • Etc.

Certains guests débarquent dans la série :

  • Celia Weston (la mère de Mike dans Desperate housewives) incarne Lillian Hennings, la conservatrice du musée ;
  • Matthew Bomer (le frère de Blaine dans Glee) joue Andy, qui bosse dans un bar gay ;
  • Lee Tergesen (le casse-pieds Chett dans Code Lisa) interprète l’horrible père de Penny ;
  • Neil Patrick Harris (est-il utile que je le présente ?) est Chester, ventriloque siphonné du bulbe ;

chester

  • Malcolm Jamal Warner (Theo dans Cosby Show) incarne Angus, le nouveau mec de Desiree, la femme à 3 seins ;
  • Jyoti Amge, la plus petite femme du monde, incarne Ma Petite, que j’ai adorée ;

mapetite

  • Etc.

Et, comme d’habitude, j’ai découvert des acteurs époustouflants que je ne connaissais pas :

  • Michael Chiklis est Dell, l’homme fort ;
  • Finn Wittrock m’a scotchée dans son rôle de Dandy, le fils à maman bourge 100 % psychopathe ;

dandy

  • Amazon Eve, la plus grande mannequin du monde, est impressionnante en… Amazon Eve ;
  • Rose Siggins interprète Suzi, la femme-tronc ;
  • Mat Fraser, musicien et acteur souffrant de malformations aux bras, joue Paul ;
  • Etc.
D’indéniables points forts

« Freak show » possède pas mal d’atouts, outre son casting prestigieux :

  • de nombreux rebondissements : on pourrait croire que les situations dans cette saison seront toutes prévisibles. Ben oui, les années 50, un spectacle exhibant des personnes atteintes de handicaps ou de particularités physiques rares, forcément, on voit déjà arriver la foule furieuse et armée de fourches et de torches enflammées pour les chasser de la ville, et les gamins grimaçants pour leur jeter des cailloux. Mais même si les « monstres » sont montrés du doigt au moindre problème, ils fascinent, et les gens veulent assister au spectacle. D’ailleurs, le seul numéro qui n’est pas apprécié par le public est celui de celle-là même qui cache son infirmité : Elsa.
    Et en parallèle de tout ça se déroulent des événements inattendus qui ne sont jamais là où on les attend : personnellement, je n’aurais jamais cru que Dandy serait le fil conducteur de toute cette saison. Il est mêlé à tout : il complote avec Elsa, s’amuse (à sa manière) avec le clown, écarte tous les gêneurs (Jimmy, Chester…). Et ce dingo, qui en apparence ne semble être qu’un fils à maman pourri-gâté, va trèèèèèèèèèèèèèès loin pour obtenir ce qu’il veut !

dandy-mott-ahs

  • qui sont vraiment les monstres ? Dans « Freak show », les saltimbanques souffrant de difformités ne sont certes pas parfaits, mais ce ne sont pas eux les plus monstrueux : solidaires, courageux, ils ont plus de morale que les gens se disant « normaux » (le flic qui se laisse corrompre par un taré milliardaire, le gars qui tatoue le visage de sa fille contre son gré pour qu’elle ressemble à un serpent, les femmes qui payent pour se faire tripoter par l’un des « monstres », les bien-pensants qui regardent ces personnes d’un air dégoûté…). Cette saison est donc un plaidoyer au droit d’être traité en humain malgré les différences.

monsters-ahs

  • j’ai également apprécié, dans cette saison, le fait que les scénaristes aient fait appel à des acteurs « sans trucages » : de nombreux saltimbanques n’ont pas besoin d’effets spéciaux car leurs particularités physiques sont réelles. Ainsi, Jyoti Amge (Ma Petite) est connue pour être la plus petite femme au monde, Rose Siggins (Suzi), décédée en 2015, était amputée depuis l’âge de 2 ans, Mat Fraser (Paul) souffre de phocomélie, une malformation de certains membres, Amazon Eve mesure 2,03 m… Bref, une fois de plus, on joue ici la carte du réel, sans tabous, ce qui bien sûr accentue le côté réaliste de la série, et qui dit horreur et réalisme dit téléspectateurs encore plus marqués par ce qu’ils voient sur leurs écrans !
Et si on parlait des points faibles ?

Forcément, comme dans toute série, j’ai relevé quelques points faibles :

  • j’aurais aimé que Chester débarque avant, histoire qu’il reste quelques épisodes de plus avec sa poupée chelou ; là, on a l’impression qu’il déboule comme un cheveu sur la soupe pour repartir aussi vite. Dommage, son personnage avait beaucoup de potentiel…
  • idem pour le clown : je pensais qu’il nous tiendrait en haleine tout le long de la saison avec ses 2 prisonniers et ses meurtres sanglants, malheureusement, son sort est trop vite réglé…

ahs-clown

  • je n’ai pas trop aimé les anachronismes concernant les chansons : Elsa qui chante du David Bowie, Jimmy du Nirvana, le bar gay qui joue des chansons des années 80… Alors, OK, ça fait toujours du bien aux oreilles d’entendre ces tubes, mais ça donnait un côté vraiment trop décalé à la saison, ce qui pour moi n’a servi à rien…
  • m’enfin, même si je viens d’écrire que ça fait « du bien aux oreilles », j’ai trouvé que Jessica Lange ne chantait pas toujours juste, alors était-ce fait exprès, je ne sais pas, mais honnêtement, je préférais son interprétation géniallissime de The name game dans « Asylum »…

chansonjessicalange

  • dernière chose : l’accent allemand de Jessica Lange, c’est nein ! J’adore cette actrice, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, mais les mots allemands qu’elle emploie parfois ne sont pas prononcés correctement, alors que son personnage est censé venir d’outre-Rhin (« Fräulein » ne se prononce pas « fro-l’aïe-ne » mais « froïe-l’aïe-ne », le « ch » de « Liebchen » ne se dit pas comme le « ch » français mais il se « chuinte » entre la langue et le palais — désolée, c’est impossible à expliquer par écrit à des non-germanistes…). Bref, ce ne sont peut-être là que des détails, mais c’est à ce genre de Kleinigkeiten qu’on reconnaît les vrais germanophones, résultat : le côté réaliste de la série en prend un coup…

****

Donc, pour conclure, je trouve que les gens sous-estiment trop « Freak show », qui reste une très bonne saison avec toutes les qualités qu’on demande à American horror story.

Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai trop hâte de voir ce que me réserve la saison 5 !!!

calm-ahs


Source de la top image : https://www.youtube.com/watch?v=uVJPbSa-HRY

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑