Itinéraire d’une poissarde pas gâtée 1

Je me doute qu’il y a plus malchanceux et plus mal loti que moi en ce bas-monde, mais les nombreux parcours du combattant que je me frappe à la moindre démarche administrative commencent à me faire croire que j’ai une carte VIP du Club des Poissards qui traîne quelque part dans mon portefeuille.

Quiconque se souvient de mes articles précédents concernant mes déboires avec les administrations comprendra aisément de quoi je parle.

Eh bien figurez-vous que récemment, j’ai eu à nouveau des problèmes liés à 2 facteurs :

• l’incompétence des services préfectoraux de mon département ;
• la malhonnêteté d’une personne que je présenterais volontiers à Lennie Small pour qu’il lui fasse un de ses fameux gros câlins…

Mais commençons par le début de cette loooongue histoire vieille de plus de 5 ans.

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Au commencement était la vente d’une voiture.

Ma première voiture.

En octobre 2014 je décide de me débarrasser de ce véhicule, ayant suffisamment mis de côté pour pouvoir acheter une voiture plus récente et mieux équipée.

Je la vends une bouchée de pain à un type qui la prend pour sa fille, et fait donc les papiers de cession à son nom à elle. Au passage, il nous gratifie, mon conjoint et moi, d’un discours sur l’honnêteté des gens car il est agréablement surpris que j’insiste pour passer moi-même la voiture au contrôle avant la vente.

Ah, l’honnêteté, vaste sujet que voilà…

Le père de l’acheteuse nous gratifie d’un discours sur l’honnêteté des gens…

La vente se passe bien et quelques jours plus tard je vais à la préfecture où je dépose moi-même dans la boîte aux lettres l’exemplaire du certificat de cession destiné à cette administration.

Les années passent et je n’entends plus parler de cette voiture.

Logique me direz-vous, elle ne m’appartient plus.

Du moins c’est ce que je crois…

Voilà qu’en juin 2018 je reçois dans ma boîte aux lettres, par suivi de courrier, une amende à mon ancienne adresse concernant… ce véhicule que j’ai vendu 4 ans auparavant, et avec lequel j’aurais commis un excès de vitesse dans un département où je ne fous jamais les pieds.

Oui pourquoi pas…

J’en déduis assez rapidement que l’acheteuse, la fille de cet homme qui nous avait fait son speech sur l’honnêteté et tout le tralala, n’a jamais fait les démarches de son côté concernant ce véhicule, et qu’elle roule donc sans carte grise depuis 2014.

Heureusement qu’une connaissance, à qui ce genre de mésaventures est déjà arrivé, m’indique comment faire pour contester cette amende : un courrier RAR expliquant le problème avec la copie de mon certificat de cession, et hop c’est plié. Et no news good news.

N’ayant aucune nouvelle, je me dis donc que c’est bon, la contestation de l’amende a bien été acceptée et que, dans la foulée, et comme je le demandais dans mon courrier, la situation de ce véhicule a bien été régularisée, et que par conséquent je n’aurai plus d’ennuis de ce genre…

Quelle naïveté de ma part, de croire que la preuve par A+B que cette voiture ne m’appartient plus mettrait la puce à l’oreille des services qui gèrent les amendes, et que ceux-ci feraient en sorte que l’acheteuse régularise la situation au plus vite en faisant les papiers fissa !

Quelle naïveté de ma part, de croire que dans ce pays, les services de l’État étaient coordonnés pour justement régler ce genre de problème apparemment récurrent, en témoignent les nombreuses personnes lésées qui se manifestent dans les forums Internet !

Quelle naïveté de ma part !

Mais je vais faire les frais, un an plus tard, de cette naïveté…

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Et ça continue, encore et encore…

Car voilà que le mois dernier, je constate en allant consulter…

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La suite au prochain épisode !

(vu la longueur de l’histoire, je ne peux pas tout vous raconter en un seul post…)