Eh oui Simone (toujours à dire avec la voix de Guy Lux), en ce début d’années 20, il est temps de continuer la rétrospective de ce début de siècle alors, demandons à Léon de quelle année il est question cette fois-ci…

Place maintenant à 2009 !
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2009
1 événement marquant :
15 avril : à compter de cette date, tout véhicule nouvellement immatriculé en France doit l’être selon le nouveau système.
Un peu d’histoire :
C’est depuis 1901, lorsque le Gouvernement étendit un système déjà instauré à Lyon, que la plupart des véhicules à moteur circulant dans l’Hexagone doivent porter une plaque d’immatriculation (également appelée plaque minéralogique).
Les 1res plaques devaient comporter un nombre à 3 chiffres puis une lettre correspondant à un secteur géographique. Mais au fur et à mesure du développement du nombre de véhicules circulant sur nos routes, il a fallu que le système d’immatriculation s’adapte : plus de chiffres, ajout d’une lettre, puis d’un chiffre après la ou les lettres…, jusqu’à arriver au système qui était en place jusqu’en 2009.

Ancien système :
Le système qui prévaut jusqu’en 2009 était instauré depuis 1950. Il consistait en un nombre allant jusqu’à 4 chiffres, une espace, 2 (ou 3) lettres, une espace, puis le code du département (2 chiffres pour la plupart, 2A et 2B pour les départements corses, et 3 chiffres pour les départements d’outre-mer — 971, etc., le 9 et le 7 étant inscrits l’un sur l’autre pour économiser de la place sans avoir à modifier la taille normalisée de la plaque).

Certaines lettres, certains chiffres et certaines combinaisons n’étaient pas ou plus utilisés. Parmi eux :
- les lettres O et I pour éviter toute confusion avec les chiffres 0 et 1 ;
- la lettre U, depuis 1984, qui pouvait être confondue par un V sur les PV rédigés par les forces de l’ordre ;
- certaines combinaisons de lettres donnant un acronyme évocateur, parfois exclues à la demande des préfectures. Par exemple PQ, WC… ; la Haute-Garonne décida quant à elle de refuser de plaquer les voitures avec les lettres AZF, suite à la catastrophe concernant l’usine du même nom en 2001 ;
- etc.
Cet ancien système nécessitait une nouvelle plaque quand le possesseur du véhicule déménageait dans un nouveau département.
Le nouveau système :
L’avantage de ce nouveau système, pour les propriétaires de véhicules, est que l’immatriculation reste attribuée au véhicule à vie. Ainsi, plus besoin de faire changer sa plaque en cas de déménagement en dehors du département. L’inconvénient, c’est que les combinaisons de lettres peu flatteuses ne peuvent plus être refusées : ainsi, votre chère Titine peut se voir affublée des acronymes PQ, KK, QQ, etc. Seuls les I, O et U sont toujours lettra non grata sur nos plaques minéralogiques.
Les nouvelles plaques d’immatriculation se composent donc de 2 lettres, d’un trait d’union, de 3 chiffres, d’un trait d’union, puis de 2 autres lettres.
C’en était donc fini des numéros de département, et donc des appels de phares amicaux quand un 63 croise un autre 63 sur la route des vacances ?
C’était sans compter nos défenseurs de l’identité nationale, qui ont fait pression pour que finalement, fin 2008, soit rendue obligatoire l’apposition du numéro de département à droite de la plaque. Par contre, chacun est libre d’indiquer le département qu’il veut…

Attention, car dès 2020, tous les véhicules, même ceux d’occasion n’ayant pas changé de propriétaire depuis fin 2008, devront se conformer à la nouvelle immatriculation et aux nouvelles normes de couleurs et matière des plaques, au grand dam des possesseurs de voitures de collections…
La chanson marquante :
Une des chansons les plus entendues en 2009 fut Poker face de Lady Gaga.
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Voilà pour 2009, je vous donne bientôt rendez-vous pour la suite !
Source de la top image : https://www.istockphoto.com/fr/photos/ann%C3%A9es-20
Sympa ce petit récap
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Merci ! 🙂
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Magistral résumé, documenté, consistant et intéressant. Merci!
Ici en Espagne nous avons aussi le système de la plaque d’immatriculation qui appartient à la voiture. Nous avons 4 chiffres et 3 consonnes. Ce système dure depuis 20 ans et nous en sommes déjà à la lettre L. Donc dans moins de 20 ans il faudra trouver une astuce, à moins qu’on passe au système en vigueur en Suisse: la plaque d’immatriculation appartenant à un propriétaire et le suit toute sa vie! On évoque cette possibilité en Espagne. Pour en revenir au système Suisse, votre numéro personnel et donc votre plaque vous suit à vie. Le grand avantage est que si vous avez deux voitures, par exemple un véhicule ancien pour les petites courses, le boulot et un autre pour « le dimanche » il existe les plaques interchangeables qui se ‘clippent’ facilement en changeant de véhicule. On n’a donc qu’une assurance payer! C’est aussi facile quand vous voulez suspendre l’usage d’un véhicule, par exemple en hiver: vous déposez votre plaque au bureau de la gendarmerie, qui avise votre assurance de cette interruption. Il vous suffit de présenter une attestation d’assurance pour reprendre l’usage de votre véhicule.
Une petite anecdote vécue: dans les années 50/60 un étranger peu habitué à la rigueur helvète avait monté une entreprise avec une camionnette, en plaque interchangeable avec sa voiture. Il « oubliait » parfois de changer les deux plaques de ses véhicules et la police s’étonnait parfois de voir l’un ou l’autre de ses véhicules avec une seule plaque… l’avant ou l’arrière. Une petite enquête devait confirmer les soupçons: lui et un employé roulaient avec les deux véhicules. Contrôle de police: Zé m’excouse signor polizia zé oublié l’autre plaque sur l’autre vettura…
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Vraiment intéressant ce système suisse !
Et là je me dis (comme souvent) : pourquoi on a pas ça en France ???
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