
Dans l’un de mes articles précédents, je vous parlais des différents sports que j’avais l’habitude de pratiquer, selon mes envies, ma motivation et mes possibilités. Depuis, les mois ont passé, ma fille a désormais cours de danse le samedi en fin de matinée, et du coup, pour m’occuper pendant cette heure (on y va à pied et redescendre chez moi ne servirait à rien car à peine arrivée il faudrait déjà que je reparte chercher ma puce à la fin de son cours), j’ai décidé de me mettre à un sport nouveau pour moi : le running !
Alors nouveau, nouveau, c’est vite dit, car on est tous passés sans enthousiasme par la case « course d’endurance » au collège et au lycée, donc courir à son rythme sans chercher à aller vite, on connaît, n’est-ce pas ? Mais là c’est différent, car oui il s’agit toujours de courir de cette manière, mais on le fait où on veut, et non pas bêtement autour d’un stade, et quand on veut, et non pas quand la prof l’a décidé…
Et puis, le Conservatoire qui dispense les cours de danse étant à proximité d’un parc très célèbre dans ma ville, voici un cadre idéal pour aller y courir, entourée de verdure, de parterres de fleurs, de cygnes, canards, pigeons, de sculptures, de vestiges d’un château ancien…
Et cerise sur le gâteau, la météo est plutôt clémente ces jours-ci ; du coup, c’est encore plus agréable de courir dans de telles conditions !
Donc ce samedi matin, j’ai fait ma petite séance de running, et tout en courant, j’observais ce qui se passait autour de moi, dans ce jardin L. où les habitants de ma ville aiment se rendre pour oublier leur quotidien entouré de béton, ou le faire oublier à leurs enfants grâce aux aires de jeux et aux animaux.
Ce que j’ai pu voir m’a beaucoup inspirée, et après mes étirements, une fois ma séance de sport terminée, je me suis étendue sur l’herbe, près du plan d’eau, où j’ai pu me prélasser et ainsi vivre un de ces fameux moments qu’il faut savourer à tout prix car ils sont toujours trop courts…
C’est donc des instants comme celui-ci passés dans ce parc que j’ai eu envie de partager avec vous, car une fois n’est pas coutume, voici dans mon blog un « billet doux », une sorte d’hommage à ce lieu emblématique que je fréquentais déjà petite lorsque le dimanche on allait, avec mes parents et mes frères, rendre visite à ma tante qui habitait déjà dans cette ville…
(Eh oui, ça change de mes posts où je râle, pousse des coups de gueule, critique la société, ou ose vous dévoiler les parodies idiotes que j’écrivais ado, me bidonnant toute seule comme une neuneu dans ma chambre…)

Le soleil généreux dans un ciel impeccablement bleu incite à la promenade dans ce lieu mythique. Parcourons ses allées jonchées de feuilles mortes multicolores, qui contrastent avec le gris des pierres de la porte du château de Bien-Assis, que franchit jadis le célèbre Blaise Pascal. Au-delà de cette porte, un couple qui vient de se marier est en train de faire des photos pour immortaliser son bonheur sur fond de plan d’eau peuplé de canards et de cygnes, sous les regards admiratifs, parfois curieux, des promeneurs.
Plus loin, des enfants, sur leurs vélos, trottinettes et autres rollers, croisent les joggers venus entretenir leur forme et respirer un bol d’air frais, tandis qu’un vieil homme assis sur un banc reste juste assis là, l’air pensif. Que fait-il ? Profite-t-il d’un moment de calme pour reposer ses jambes fatiguées, attend-il quelqu’un, ou la visite de pigeons gourmands pour commencer sa distribution de pain sec ? Peu importe, car dans ce jardin, chacun fait ce qu’il veut, dans le respect des autres et des lieux…

Dans la roseraie, un jeune téléphone, un autre pianote sur sa tablette, profitant du wifi de la ville. Un couple souriant veille sur ses 2 filles qui observent les poissons dans le bassin avant de réclamer une visite à l’aire de jeux d’où proviennent les rires d’enfants que l’on entend.

Au-delà de cette aire de jeux, un homme promène son golden retriever à proximité d’une sculpture en buisson représentant une otarie, cet animal, emblème du jardin, qui a occupé les lieux pendant de nombreuses années avec sa compagne, avant de mourir de vieillesse en 1999 à l’âge de 30 ans. Pour lui rendre hommage, la ville avait alors décidé de l’empailler et de l’exposer au musée juste à côté d’ici. Le voilà désormais qui trône à l’entrée du musée, l’allure fière, la tête haute, comme pour accueillir les visiteurs. Quand je vais dans ce musée et que je vois cet animal, je suis émue :
– parce qu’il me rappelle des souvenirs d’enfance, nos visites dominicales au parc, où nous assistions, émerveillés, mes frères, ma cousine, mon cousin et moi, aux séances de nourrissage du couple d’otaries, si pataudes sur la terre ferme mais d’une grâce étonnante une fois dans l’eau… À côté de leur plan d’eau, on trouvait aussi des poules, des chèvres, tout autant d’animaux qui amusaient petits et grands et ont largement contribué au succès du parc ;
– parce que je trouve dommage de savoir que ma fille, âgée d’à peine 7 ans, ne connaîtra jamais ces moments où les aires de jeux étaient désertées, les bancs délaissés, les allées vidées, bref où la vie du parc s’arrêtait, le temps des facéties que les otaries faisaient devant leur nourrisseur ;
– enfin parce que la mort d’un animal m’émeut toujours… Et même si c’était il y a maintenant 16 ans, je n’oublierai jamais nos réactions quand nous avions appris le décès de cette brave bête : « oh mince, la pauvre bête, c’est dommage, elle va manquer à tout le monde ! » comme si c’était hier…

Nostalgiques face aux souvenirs qu’évoque cette sculpture de buisson, continuons notre chemin en direction du grand plan d’eau du parc : bercés par le bruit de la fontaine, des gens rêvassent, dorment, lisent, s’embrassent, allongés dans l’herbe. Plus bas, des canards font de temps en temps entendre leurs voix nasillardes, tandis que des enfants rient, fous de joie de voir le succès que remportent leurs croûtons de pain chez les pigeons, les cygnes et d’autres canards qui, eux, préfèrent profiter de cette aubaine plutôt que de cancaner à tout va…
Enfin, dirigeons-nous vers une zone ombragée et asseyons-nous sur un banc, à proximité d’une petite cascade. Et, installés là, vidons-nous l’esprit de toutes pensées négatives, de tous tracas du quotidien, et contentons-nous de profiter, nous aussi, de ce moment à savourer…

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Voici les commentaires qui ont été postés suite à la publication de cet article (vous pouvez bien sûr en ajouter d’autres) :
Angie |
Envoyé le 14/11/2015 à 15 h 57 min
C’est beau comme tout ^^ Ca doit être agréable des endroits comme ça quand on habite en ville. |
monboncoin |
Envoyé le 15/11/2015 à 11 h 32 min | En réponse à Angie. Oui c’est vrai ! C’est bon d’avoir ce havre de paix en pleine ville ! Quand on est au coeur du parc, on entend pas la circulation des grandes avenues qui le contournent… Juste une lointaine sirène de flics ou de pompiers de temps en temps… |
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